Boum mon bœuf
{Jeune public}
En création 2017/2018
Depuis 2007, le guitariste compositeur brésilien et la chanteuse auteur mandoliniste corso-provençale arpentent et inventent leur territoire musical, sur les traces de l’aixois Darius Milhaud, et dans la droite lignée de Claude Nougaro. Cela donne des forrós originaux en français, ou des choros métissés de Provence
Interprètes virtuoses du chorinho, riches des traditions instrumentales du Nordeste du Brésil où ils ont vécu et beaucoup appris, Claire et Cristiano inventent et partagent une musique qui n’est qu’à eux, et qui bouscule les frontières entre musique populaire et musique érudite.
Ce concert-conté suit le fil d’une drôle d’histoire bovine.
Bien serrée, la pelote de notre histoire noue son intrigue dans l’expression de la langue française « faire le bœuf ». Quelle étrange façon de désigner ces réunions musicales informelles ! Vous êtes-vous déjà posé la question de l’origine de cette curieuse expression ? De fil en aiguille la musique et l’histoire vont nous emmener au Brésil, et jusqu’aux folklores nordestins du Bœuf Souverain (Boi Soberano) et du Boum mon Bœuf (Bumba meu Boi).
C’est que… Je vous le dis à vous parce que je vous aime bien, mais n’allez pas le crier sur tous les toits : aujourd’hui on dit « faire le bœuf ». Mais avant on disait « aller au bœuf ». !
Avant, c’est à dire dans les années 1920, « au bœuf » était un raccourci pour dire « au bistro Le Bœuf sur le toit », où tous les artistes de l’époque se retrouvaient… pour jouer, écouter, se voir et se dire les derniers potins. Picasso, Cocteau, Rubinstein, Mistinguett, mais aussi Darius Milhaud, Poulenc, et bien d’autres, étaient des assidus du lieu.
Voilà une excellente occasion pour vous jouer un peu de Milhaud, et quelques-uns des fameux choros brésiliens qui ont inspiré son œuvre Le Bœuf Sur le Toit.
Et puis, pourquoi ne pas vous jouer la samba de carnaval de 1917 de Zé Boiadeiro O boi no telhado dont Milhaud avait simplement traduit et emprunté le titre pour son propre « Bœuf sur le Toit » ?
Mais à la fin, que faisait-il sur le toit, ce bœuf ?